Tu étais probablement le sorcier le plus curieux qu’elle ait observé ces derniers jours. Elle devait s’assurer de ton esprit d’analyse avant de s’impliquer davantage et de dessiner les plans te concernant. Elle n’était pas dupe, et les années de mort qui s’était écoulées, ne l’avaient pas rendue sénile, bien au contraire. Ses pas frôlent simplement le sol de la bibliothèque, rugueux, vétuste et pourtant atypique. Son regard se pose sur chaque table dissimulée entre deux bibliothèques pour trouver l’emplacement habituel où tu t’installais.
Un fin sourire naquit à la commissure de ses lèvres lorsqu’elle reconnait ta silhouette. Elle mordille sa lèvre inférieure et s’arrête, posant ses mains sur ses hanches. Elle pouvait prévoir des plans rocambolesques pour l’avenir, mais en termes de rencontre feinte, elle était à court d’inspiration. Inclinant son regard, laissant sa chevelure caresser son épaule nue, elle porte son index à ses lèvres dans un signe de réflexion. Elle relève son index tout en écarquillant les yeux et souriant, soulignant l’inspiration soudaine qui l’avait éprise. Elle se remet en marche, d’un air complètement perdu, un pas devant l’autre d’une démarche presque innocente. Elle enfile des lunettes dont elle n’avait pas besoin pour se donner un air davantage convaincant et se rapproche de ta table.
« - Excusez-moi… »
Dit-elle d’une voix douce et fragile. Elle désigne le livre de son doigt et te sourit de toutes ses dents.
« - Vous en avez encore besoin ? Je suis vraiment folle de cet auteur… Il est rare de voir des gens normaux s’y intéresser… »
Elle sautille presque jusqu’à la table et force une expression de gêne en s’asseyant face à toi. Replaçant correctement ses lunettes et se donnant un air presque timide.
« - Je suis impolie… » Elle te tend sa main et lance jovialement. « Aurore. »
Il était si aisé de jouer la comédie lorsque le monde entier ne vous connaissait pas. si simple de se forger une nouvelle identité et d’user de son intelligence et de sa sournoiserie pour manipuler les quelques personnes susceptibles de l’aider.
By Timelapse
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Hibou signé Invité le Ven 27 Oct - 21:01
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Hibou signé Invité le Sam 28 Oct - 18:27
Aurore ft. Vincent
Stars can't shine without darkness
-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.--.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.- Elle te fixe légèrement, ses noisettes détaillant tes traits pour s’en souvenir, un léger sourire étire ses lèvres face à l’accessibilité de ta personne. Elle serre à son tour ta main, ses fins doigts relâchant les tiens dans une caresse avant de rejoindre la couverture rugueuse du livre que tu venais de lui octroyer.
« - Merci, c’est bien aimable. »
Elle mordille sa lèvre inférieure et incline alors son regard, rehaussant ses lunettes avec habileté, comme si elle y était accoutumée. Elle racle sa gorge replaçant une mèche rebelle derrière son oreille, forçant ses joues à rougir pour lui donner un air innocent et totalement naïf.
« - Et bien, je suis très curieuse de nature, et j’aime apprendre. Alors ce livre semblait approprié pour répondre à ma soif de culture. »
Elle bat des cils, son sourire s’agrandit découvrant ses dents blanches. Elle tapote la couverture de cuir de ses doigts, venant poser son menton dans l’autre main dont le coude prenait appui sur la table en bois.
« - Cette ville est étrange, et je t’avouerai que sa vertu désertique me donne froid dans le dos. C’est rassurant de voir que je ne suis pas seule au sein d’une cité hostile. Tu as l’air bienveillant, il faut croire que j’ai de la chance. »
Une mèche retombe devant ses yeux, elle ne bouge pas et souffle simplement pour la faire voler et dégager sa vision. Elle roule des yeux et s’enfonce dans son siège, joignant ses mains sous la table en jouant avec ses pouces.
« - Et bien, je t’avouerai que je ne comprends pas grand-chose ici. J’ai rencontré des personnes qui ne semblent pas humaine. C’est incroyable ! Parfois je me demande si ce n’est pas l’air de cette ville qui essaye de me rendre complètement folle. »
Sa voix fluette jouait une douce mélodie rieuse. Elle tentait de garder un naturel déconcertant, mais jouer les filles naïves et peureuses avait quelque chose de difficile. Non pas le rôle parfaitement interprété, mais par le poids des conséquences que son orgueil devait assumer.
Elle te fixe de ses noisettes, battant des paupières au ralentit pour feindre un intérêt accru pour ta personne. Son sourire est discret, mais voluptueux. Elle ne semblait pas hostile, bien au contraire, elle était même plutôt ouverte à ce type de discussion. Elle se redresse sur sa chaise et entrouvre les lèvres.
« - Oh, oui… J’ai déjà… »
Elle fixe ton regard et voit le doute s’éprendre de tes yeux, elle racle sa gorge et inspire, posant sa main devant ses lèvres pour tousser quelque peu et se mettre à trembler.
« - Je… J’ai rencontré un de ces monstres… il a essayé de me vider de mon sang… c’était horrible… »
Elle passe ses doigts dans sa chevelure, se prenant la tête entre les mains. Les yeux brûlants et le regard hagard, elle tentait de susciter en toi une quelconque empathie. Tu détenais un cœur d’homme, et aider une humaine n’allait pas à l’encontre de tes idéaux. Elle frotte sa nuque avec frénésie. Elle lève son regard dans le tien et souffle :
« - J’aimerai que tu rendes mon sang infecte pour les vampires. Qu’ils ne puissent me mordre et se délecter de mon sang… Empoisonne-le ! »
Elle se redresse et te fixe, simulant un vertige elle passe sa main sur son front et gémit légèrement de douleur, fermant les yeux et s’installant à nouveau sur son siège. Elle glisse sa main jusqu’à la tienne en te dévisageant.
« - J’ai besoin d’être protégée… cette… race… est une abomination… elle souille notre chair et notre monde, elle pollue l’air de leur malveillance… Je ne veux pas être la victime de leurs crocs acérés. »
« - Je ne connais pas son nom, je me souviens uniquement des crocs blancs maculés du sang de sa précédente victime j’imagine. Son regard était d’un noir abyssal… »
Elle force un frisson, et sentit son corps répondre positivement à son ordre. Mordillant sa lèvre inférieure pour marquer une nervosité qu’elle ne possédait pas. Son regard s’illumine quand elle voit traverser dans le tien, une lueur d’empathie. Elle touchait au but, et ses intentions étaient bonnes et sincères : elle voulait être protégée de ces bêtes dont la soif se trouvait intarissable.
Elle serre violemment les dents en te sentant la toucher. Elle n’avait rien contre les contacts physiques, si elle en était maitresse. Mais cette intrusion semblait être rejetée par tout son corps. Elle en trembla de colère et serra le bord de la table où elle était assise, à tel point que ses jointures blanchissaient simplement. Elle ravale sa salive et te fixe, elle écarquille les yeux en voyant la lame.
« - Mais qu’est-ce que vous faites !? »
Elle émet un léger geignement, sentant la pique de douleur lui assaillir le bras. Elle te lance un regard noir, et pourtant doux, réprimant ses élans dominateurs. Elle pouvait s’avérer très cruelle, et très dangereuse, mais devait réprimer au plus cette nature tant qu’elle n’avait pas recouvrer ses capacités de sorcières. Simple question de bon sens. Elle baisse ses yeux sur son sang qui s’écoulait lentement, ravalant sa salive et serrant ses doigts dans sa main, ceci dessinant parfaitement ses veines.
« - J’aurai préféré que vous me préveniez… avant de me mutiler. »
Répondit-elle suite à ta question. Mordillant à nouveau sa lèvre inférieure. Elle relève un regard rieur et soulager, soupirant elle t’offre un large sourire qui découvrait sa dentition.
« - Mais je pense que cela ne fait rien, je vous dois une fière chandelle, monsieur le sorcier. Je ne saurai comment vous remercier d’un tel geste. »
Elle descend de la table grâce à ton aide et pose ses mains sur tes épaules pour tenir debout. Replaçant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.
« - Je ne comprends pas l’instinct qui les pousse à tuer de braves innocents… Ils pourraient… demander la permission, éviter de tuer… survivre autrement qu’avec du sang humain… Mais ils sont voués à n’être qu’une abomination, un fléau abattu sur la terre et qui la détruit de l’intérieur. Je ne les laisserai pas faire. »
Elle serre sa main sur ton épaule, sa force était minime, relevant son regard vers le tien pour te montrer son sérieux, ce dernier s’illumina d’un nouveau sourire qui contrastait avec sa précédente expression. Elle te relâcha alors doucement.