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Your Fate Is Mine - Aurore Ft. Sam

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Hibou signé Invité le Dim 29 Oct - 2:24

Aurore ft. Samuel"

Your Fate Is Mine


Je ne meurs ni ne guéris, et si grand soit mon mal, je ne le sens point. Car le destin qui m’accable est désormais entre mes mains. J’accepte le rôle qui m’incombe, même si pour cela, je dois rester tapie dans l’ombre. Habitée par l’obscurité qui m’inonde.
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Fastidieuse était une quête ineffable dont les embranchements ne reposaient que sur des suppositions. Elle avait analysé chaque personne qui entrait dans cette ville, même si la genèse de beaucoup de créatures semblaient lui échapper, elle pouvait reconnaître un sorcier quand elle en voyait un. L’essence de sa magie est un flux qui instille dans les veines de son porteur une marque indélébile qu’elle avait appris, avec l’âge, à décrypter. C’est donc avec une patience surprenante qu’elle avait guetté tes habitudes, et qu’elle avait deviné ton arrivée dans cette petite taverne atypique, ayant pour simple décoration le fond de ce qui pouvait s’apparenter à du jazz. Les petits musiciens grassouillets cumulaient les notes au son des rires et des blagues grossières du peu de clients présents. Elle tapote du doigt sur le comptoir, comptant les pas imaginaires qui se profilaient dans sa tête, son menton déposé délicatement sur la paume de sa main dont le coude s’appuyait sur le support de bois creux. Elle ouvre plus grand les yeux lorsque ta présence se fait sentir. Un large sourire égaye ses traits ternis par l’ennui. Elle bat des cils et racle sa gorge pour que sa voix paraisse plus grave. Elle se redresse et ébouriffe ses cheveux. Troquant son verre d’eau pour un cocktail dérobée à la volée, déjà presque vide.

« - Oh ! Si j’avais su qu’il y avait des garçons plus… »

Elle se met à glousser de façon exagérée, simulant une personne éméchée. Elle avait préalablement frotté ses yeux, les rougissant momentanément pour parfaire son nouveau personnage. L’acte venait de débuter, la musique débutait ses intonations fatidiques, il ne manquait plus que les danseurs pour accomplir le périple poétique de sa valse. Elle se rapproche de toi et fait semblant de trébucher, se rattrapant en posant sa main sur ton épaule, le verre s’écroulant au sol dans un tintement désagréable.

« - Oh excusez-moi… »

Elle remerciait un dieu auquel elle ne croyait pas, d’avoir préservé la capacité de reconnaitre les sorciers quand elle en voyait. Cela pouvait s’avérer utile, étant humaine, ses pouvoirs dissimulés quelque part dans ces contrées. Elle était frustrée de ne pouvoir être elle-même, vouée à jouer ses plus belles comédies pour s’assurer un semblant d’avenir. Il s’agissait juste de survivre, en quelque sorte…

« - Je… »

Son regard se redresse progressivement dans le tien. Ses noisettes scintillent d’une émotion qu’elle avait du mal à définir. Tout semblait s’être arrêté. La musique ne lui parvenait que par bribes, seul ton regard et ta prestance l’envahissait. La puissance probablement, et l’accumulation d’un pouvoir qui la surpassait et l’excitait à la fois. Jusqu’à cet instant, elle avait senti confusément que plus rien ne serait jamais pareil ; que la vie, désormais, serait toujours empreinte de cette horreur et de cette tragédie : voués à n’être que des pantins dans le triste théâtre macabre que la forêt mettait en scène. Elle se devait de mettre ses pions en place, deux arts allaient se confronter. Elle ne s’avouait pas vaincue.

Elle se reprend et vient lentement tapoter ton nez de son autre main, arborant une moue juvénile et empreinte d’innocence.

« - T’as pas l’air très marrant toi. »





Ft. @Samuel Hohenmann
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Samuel Hohenmann
Samuel Hohenmann
SORCIER

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Date d'inscription : 24/10/2017

Hibou signé Samuel Hohenmann le Lun 30 Oct - 23:37

 Your Fate Is Mine 
Samuel & Aurore.
  Le bruit du verre heurtant le sol carrelé de la taverne déclencha un froissement de sourcils au grand blond. Jusqu'à là, il n'avait daigné quitter ce point invisible qu'il fixait depuis qu'il s'était installé au comptoir, perdu dans ses songes venimeux, épuisé par le vacarme des joueurs de jazz. Cette musique... Ce n'était décidément pas sa tasse de thé.

Il n'avait pas prêté attention à ce que lui avait lancé la jeune femme lorsqu'elle s'était approchée mais il avait fini par tourner son visage vers elle quand le tintement retentit et qu'il sentit sa main sur son épaule. Un premier contact s'établit entre le sorcier et la brune. Ses cheveux entouraient son visage laiteux et manquaient un peu trop d'organisation pour Sam – mais il trouvait un charme à cette cacophonie capillaire. Sa grande bouche coloriée contrastait avec son teint pâle qu'il ne pouvait qu'apprécier. Puis, après avoir rapidement évalué la brune, la dernière chose sur laquelle se posèrent ses yeux furent les deux orbes noisettes illuminées par un jet de lumière jaunâtre au dessus de leur tête. Elle avait un petit quelque chose de captivant dans le regard, une douleur qu'elle semblait ne pas vouloir connaître, nier. Une profondeur fracassante. Leurs contours étaient rougis mais le blanc demeurait intact. Aucune odeur d'alcool n'émanait d'elle. Elle était étanche.

Le faciès vide, Samuel resta silencieux quelques secondes lorsque la jeune femme se permit un geste fort déplacé – assez pour lui donner l'idée de lui faire payer une telle prise de confiance. Il n'était pas dans son habitude de fréquenter ce genre d'endroit et encore moins de rencontrer des personnages comme cette humaine. Si c'était le genre de ces gens-là que d'avoir un tel comportement... Soit. Mais en faire les frais ne le ravissait pas.

– N'est-ce pas ?

Il retira la main de son interlocutrice de son épaule et la laissa tomber le long de son petit corps. La pointe d'agacement qu'il avait senti lui piquer le ventre commençait à se résorber. Samuel ne supportait pas d'être touché et témoignait d'un manque de tolérance envers les attitudes grossières.

– Veillez à ne plus me toucher, votre maladresse pourrait vous être fatale.

Le sorcier appuya ses propos d'un ton ferme et de sa voix naturellement grave. Il avait cette autorité transparente et un charisme indiscutable. Son léger accent allemand le rendait peu commode. C'était le genre d'homme dont on préfère attirer la sympathie – ce qui n'arrivait qu'en suscitant son intérêt.

ft. Aurore Tchaïkovsky
(c) AMIANTE


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Hibou signé Invité le Mar 31 Oct - 20:36

Aurore ft. Samuel"

Your Fate Is Mine


Je ne meurs ni ne guéris, et si grand soit mon mal, je ne le sens point. Car le destin qui m’accable est désormais entre mes mains. J’accepte le rôle qui m’incombe, même si pour cela, je dois rester tapie dans l’ombre. Habitée par l’obscurité qui m’inonde.
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Il ne fallait pas être prophète, pour comprendre que tu n’étais vraiment pas accoutumé à ce genre d’ambiance. Ces quelques facéties que ce petit village offrait en guise d’illusion, donnant au cœur des hommes les plus faibles, un espoir vain et chimérique. Il était accablant de voir à quel point l’homme se soumet si aisément à sa condition. Cette fêlure qu’il possédait la répugnait et l’indignait. C’est ta prestance qui la frappa en premier. La puissance du sorcier qui se trouvait face à elle n’était pas à elle seule l’artefact de son charme. Tu recelais quelque chose de tellement plus profond, moins abstrait que ces ignominies créées par les hommes. Elle dirige une œillade discrète sur le décor, balayant la pièce de son regard affuté, détaillant chaque personne présente avec une facilité extraordinaire.

L’endroit était probablement l’autel de fortune de tous les voyageurs, et rassemblaient en son sein un nombre incalculable de créatures, de nationalités et de personnalités disparates. Elle plisse les yeux exagérément tout en gloussant, parachevant son rôle de femme stupide et éméchée. Pensant un moment que ce dernier lui permettrait de se rapprocher de toi. Sans pouvoir, elle ne pouvait se permettre d’arborer sa véritable personnalité instable et dédaigneuse, elle devait trouver des alliés de poids pour s’assurer un avenir prospère. De plus, l’innocence lui seyait bien, ses traits étaient fins pour s’accaparer un tel personnage, mais elle était loin d’être ingénue. Cette attitude désinvolte contrastait avec la tienne ; dont la droiture ne ployait sous aucun prétexte. La carrure saillante et parfaitement dessinée, elle pouvait te comparer avec les guerriers qu’elle avait jadis côtoyés.

Elle fixe sa main, discernant assez aisément les limites qu’elle ne pouvait franchir avec toi. Un sourire mesquin s’éprend de ses lèvres, rapportant son index à ces dernières et le pinçant entre ses dents momentanément.

« - Veuillez excuser mon impolitesse, je n’avais probablement pas encore conscience de… »

Elle relève son regard dans le tien et bat des paupières, raclant sa gorge et commandant un verre au barman pour ta personne.

« - Je n’ai pas pour habitude de rencontrer des personnes aussi distinguées. Il faut croire que ce lieu rassemble les goujats et les scélérats en tout genre. Tu fais partie de quelle catégorie bel inconnu ? »

Elle rapproche son index de ton visage et le recule finalement, riant comme une enfant, même si le cœur n’y était pas vraiment. Elle plisse les yeux, elle cernait habituellement vite les personnes qu’elle prenait pour cible… Mais tu avais cette aura si indescriptible et enivrante, qu’elle ne pouvait définir en une seule entrevue, toutes les nuances extraordinaires que recelaient ta personnalité et ta personne. Elle jouait de ton autorité, mais ne la franchissait pas. Simple humaine qu’elle était en ces temps brumeux, elle ne pouvait se permettre de tester les menaces que tu avais si commodément proférées. Elle te tend sa main avec un enthousiasme feint, agrandissant le regard et arborant un sourire plus franc, découvrant sa dentition.

« - Aurore, pourrais-je savoir qui j’ai importuné avec tant de zèle ? »



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Samuel Hohenmann
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SORCIER

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Hibou signé Samuel Hohenmann le Mar 7 Nov - 23:10

 Your Fate Is Mine 
Samuel & Aurore.
  On était loin du raffinement dont il était accoutumé. De Beethoven ou Wagner, dont il pouvait savourer les symphonies des heures durant sans se lasser. Des dîners somptueuses organisées par la famille Hohenmann ou les nietzstra. Des danses plus éloquentes que celles qu'induisaient ces notes désagréables émanant des cuivres qu'il entendait en ce moment. Il était un brin nostalgique... Repensant à son pays et à son environnement, lui qui chérissait l'éducation, le savoir-être et la convenance.

Au moment où la brune présenta sa main au sorcier, il jugea cette dernière d'un air récalcitrant. Il n'était pas familier des comportements légers comme celui de cette drôle de personne. Samuel ne l'était pas même à tous les comportements de la plupart des gens dont il croisait la route. Serrer une main ne représentait pas une bien grande épreuve – il le faisait habituellement sans soucis – mais était-il prêt à accorder cette conformité à son interlocutrice si désinvolte ? Il aurait été grossier de ne pas le faire... C'est la raison pour laquelle il tendit sa main en retour et lui répondit.

– Samuel, débuta-t-il, et il vous sera difficile de me ranger dans l'une de ces catégories.

Il reprit sa main et réceptionna le verre que lui servit le barman. Schnaps. Il était assez cliché ; grand, blond, un allure de guerrier, fier et robuste, et ses grands airs de commandant prêt à vous massacrer le moral.

– Je vous remercie pour ce verre, dit-il avant de prendre une lampée de ce puissant breuvage qui lui chatouilla la gorge, mais observons quelques règles de bienséance et tâchons de ne pas nous montrer trop impudiques.

Samuel lui fit ce rappel à l'ordre en espérant qu'il n'aie pas à approfondir et qu'elle comprendrait la cause d'une telle remarque. Il ne lésinait pas sur la décence. La pondération... Elle lui collait à la peau. Rien ne perturbait Samuel. Aucun éclat ne venait percer son manque de sensibilité. Il n'allait pas non plus se montrer avenant et tenter de faire avancer cet échange.

Le regard de la brune se faisait persistant. Il la sentait très clairement juger son apparence et son aura. Il était conscient du fait qu'il était intimidant et que, bien souvent, il subjuguait par son charisme. Les femmes avaient tendance à apprécier ce qu'il dégageait mais il ne cherchait pas leur compagnie – à moins bien sûr qu'elles puissent servir ses intérêts – et c'est ce qu'il craignait avec Aurore, quand bien même il la trouvait fort agréable à regarder. Par curiosité, il était prêt à offrir encore quelques minutes de son temps à la brune – du moins pendant qu'il buvait son schnaps – mais il ne tarderait pas à quitter cet endroit malfamé.

ft. @Aurore Tchaikovsky
(c) AMIANTE


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Hibou signé Invité le Mer 8 Nov - 21:26

Aurore ft. Samuel"

Your Fate Is Mine


Je ne meurs ni ne guéris, et si grand soit mon mal, je ne le sens point. Car le destin qui m’accable est désormais entre mes mains. J’accepte le rôle qui m’incombe, même si pour cela, je dois rester tapie dans l’ombre. Habitée par l’obscurité qui m’inonde.
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Son rôle la forçait à enfreindre ses propres règles. Mise sous le scellé de ses plus noirs secrets, elle rangeait ses quelques convenances de princesse derrière un amas de gestes décousus et probablement trop familiers. Elle peignait quelques facéties burlesques pour éloigner tout soupçon concernant ses origines. Ton caractère, et la prestance qui émanait de tes gestes droits et francs, étaient probablement des qualités qu’elle aurait apprécié à une autre époque. Loin de se douter que le 21e siècle pouvait encore préserver des personnes de ton rang, avec pour boniments quelques règles de bienséance et détenant dans le regard, un voile indicible et mystérieux.

Son sourire s’étire subtilement, au contact de ta peau, la peau diaphane et douce de sa paume semble frissonner. Elle ne détenait plus ses pouvoirs, mais pouvait encore visualiser avec aisance, les flux incandescents de tes pouvoirs extraordinaires. Ces quelques minutes avec toi lui avaient déjà appris une chose : si elle voulait se rapprocher de toi, elle devait probablement changer de stratégie, ou forcer comme le ferait n’importe quelle humaine, sotte et naïve.

« - Oh, j’imagine que mes plus plates excuses ne viendront en rien caresser la plaie faite à votre égo. »

Son sourire s’illumine, oubliant momentanément les poltrons qui déambulaient autour de vous, la musique devenue assourdissante et totalement hors contexte. Elle arque un sourcil pour souligner son sarcasme volontaire. Inclinant son regard tout simplement, elle admirait avec minutie les quelques traits de ton faciès.

« - Savez-vous que ce que la coutume exige lorsqu’un homme accepte sciemment le verre d’une demoiselle ? »

Elle se redresse soudainement. Comme si le temps s’était remis en marche pour venir guetter ses pas de son tic tac tortueux et incessant, lui soufflant sans cesse que le temps lui était compté. Et que sa vie d’humaine insignifiante ne faisait que s’altérer au fil des minutes. Elle se place dans ton dos et se penche, sa chevelure caressant le tissu protégeant ton bras, elle souffle à ton oreille avec une certaine langueur :

« - Une danse. »

Elle jouait avec le feu, et c’est probablement ce qui excitait la flamme dans son regard. Tu avais la carrure potentielle des plus grands guerriers, cela ne lui faisait pas peur, bien qu’impressionnée. Elle attrape ton avant-bras, mordillant sa lèvre avec une certaine appréhension.

« - Excusez-moi ce nouvel affront, mais si je ne le fais pas. Vous ne daignerez pas lever votre fessier belligérant de ce siège. Vous n’êtes pas forcé d’être sur vos gardes ce soir, alors au diable vos quelques règles de pudeur. La vie ne se résume pas à cette image. »




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Samuel Hohenmann
Samuel Hohenmann
SORCIER

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Hibou signé Samuel Hohenmann le Lun 13 Nov - 19:19

 Your Fate Is Mine 
Samuel & Aurore.
  Le regard magnétique du sorcier se jeta sur les mèches jonchant son bras. Le voile brun renfermait une odeur particulière. Il se concentra sur les notes qu'il percevait, en fervent admirateur des odeurs dont les femmes pouvaient se parer. La fleur caressa son odorat ; le jasmin d'Espagne, caractérisant la grâce qu'il semblait lui manquer, sa sensualité...

N'importe quel homme pouvait se laisser envoûter par une si belle créature mais Samuel n'en était pas, bien qu'il se prêtait aisément au jeu de la séduction. Il en avait actuellement envie ; ce tumulte effervescent dévorant les sens... Alors, il consentit à s'adonner à une danse avec son interlocutrice.

Debout, il la dépassait d'une bonne tête – malgré les talons qui lui offraient une quinzaine de centimètres supplémentaires. Quelques cheveux lui étaient retombés sur la clavicule, il l'en libéra d'un revers de main suave. Son tact pouvait paraître à la fois évident et mystérieusement surprenant, pour un homme à l'apparence si forte et pourtant si pondéré... Son regard lourd pesa contre celui de la brune. Il pénétra un monde dont il décelait la fausseté. Ce genre ne convenait pas du tout à la personne devant lui. Finies les fioritures. Derrière ses yeux, il reconnaissait une existence altérée et il pouvait même entrevoir un désir de survie indémontable. Elle sollicitait sa curiosité.

– Dansons, Aurore, débuta-t-il dans un murmure délicieusement intense, mais pardonnez mon manque d'expérience dans ce genre de danse et veuillez-nous mener tous deux.

Il finit en prenant la main de sa future partenaire. Le sorcier ne captait rien de dangereux, elle était entièrement inoffensive pour lui, sa seule arme – son charme – ne lui servirait à rien contre lui.

Il la dirigea avec lui, un peu plus loin, délaissant leurs alcools et le comptoir rustique sur lequel ils s'étaient rencontrés. Les notes de musique formaient une veloute symphonique incompréhensible pour lui. Il se tenait face à Aurore, prêt, mais piégé dans un songe lointain...

***

Les coupes de champagnes se baladaient entre les invités, disposées sur de lourds plateaux en or que portaient des serveurs élégamment vêtus. D'autres plateaux présentaient de somptueux hors-d’œuvre dont les convives se délectaient parcimonieusement – principalement les dames bien coiffées et parées de leurs plus beaux bijoux. Les vieux hommes ramenaient les plus belles jeunes femmes à leur bras, se bidonnant pendant qu'elles s'efforçaient d'avoir l'air assez savantes pour ne pas les embarrasser.

Samuel avait neuve ans et Dorothea siège tout près d'un portrait qu'il gardera toujours en mémoire – celui qui était toujours affiché à la même place, présentant sa grand-mère, le regard profond et puissant, symbole de son autorité et sa grandeur. De nombreux tableaux tapissent les murs de la salle de réception de la demeure Hohenmann. Tous des portraits des ancêtres de cette famille. Samuel, même en grandissant, avait toujours eu l'impression que les yeux de ces derniers étaient bien vivants et qu'ils observaient les valses qui se dansaient dans cette immense pièce baroque, envieux, tandis que leurs âmes avaient déjà dansé leur dernière danse dans les bras de la Mort.

***

Il n'y avait rien de tout ce qu'il estimait ici. Il n'avait jamais connu un tel endroit ou danser comme il allait le faire. La musique ne se prêtait pas à l'intimité de la valse, qui n'avait plus de secret pour lui... La jazz incitait lui aussi une forme d'intimité, mais celle-ci était différente.

– Vous me paraissez bien insouciante face à mes menaces. Je ne tiens pas à vous alarmer mais... Vous risquez de vous brûler les ailes plus brutalement que vous ne l'imaginez.

ft. @Aurore Tchaikovsky
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Hibou signé Invité le Mar 14 Nov - 20:12

Aurore ft. Samuel"

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Elle écarquilla très discrètement les yeux, lorsque tu te redressas pour recourir à sa demande. Un sourire imperceptible et gracieux franchit alors la barrière de ses lèvres. Un long frisson parcourt son échine, audacieusement jusqu’à se perdre à la naissance de sa chevelure. Elle s’injuria mentalement pour s’être laissée si facilement surprendre par ton geste, mais n’en montrait rien. Ses iris incandescentes te jaugeaient avec une certaine acuité. Minutieusement elle tentait de sonder la nature de tes gestes, et les quelques noires pensées qui pouvaient te torturer. Elle sentait bien que les filons de son rôle lui échappaient, et pourtant elle gardait le menton relevé, un sourire franc et espiègle pour simple artefact face à la teneur exubérante de ton faciès.

« - Après votre premier avertissement, je me serais attendue à un refus sec et sans plus grande cérémonie. Ne me jugez pas trop hâtivement sur la danse que je m’apprête à mener. »

Elle hausse les sourcils, d’un air intrigué et légèrement amusée. Sa stratégie allait changer, et elle serait davantage consciencieuse dans ses gestes et dans les mots qu’elle allait employer. Elle ne savait pas encore à quoi tu pourrais bien lui servir, mais un simple divertissement pouvait parfois suffire.

Elle débuta quelques pas maladroits, des pas qu’elle jugeait en adéquation avec l’endroit et l’époque. Elle ne pouvait décemment pas pratiquer toutes les coutumes dont elle avait été si longuement prisonnière, ton regard altier et ta perspicacité découvrirait bien trop vite qu’elle n’était plus de cette ère, et qu’échappant aux bribes du temps, elle s’était retrouvée coincée entre deux mondes. Se munissant d’un sourire élégant, elle haussa son menton pour toiser tes prunelles avec une franchise insoupçonnée.

« - Oh épargnez-moi vos quelques menaces. Il ne s’agit que d’une danse, aussi monotone et dépourvue de goût soit-elle. Il faut croire que la vie ne se résume pas au cadre qu’on lui donne. Chaque instant… chaque sensation éprouvée... »

Elle glisse légèrement sa main sur ton épaule, tout en gardant un rythme assez lent et cadencé au niveau d’une danse qu’elle maîtrisait parfaitement, et qu’elle faisait exprès de détériorer…

« - La vie ne se résume pas à ce que vous voyez ou ressentez… »

Elle souffle dans un murmure plus fébrile encore, une malice pouvant être perçue dans chacun de ses traits.

« - C’est tellement plus que cela. »

Elle remonte sa main dans ta nuque et hausse les sourcils, découvrant ses dents blanches dans un sourire gracieux et enjôleur.

« - à vous voir on pourrait croire que vous êtes perdu entre le passé et l’avenir. Et que le moment présent n’est que le cafouillis désopilant de la rencontre entre ces deux extrêmes. Vous arrive-t-il simplement de lâcher prise de temps à autre ? »

Ses doigts frôlent la naissance de ta chevelure, sur le dessus de ta nuque, et elle s’arrête à ces quelques frasques. Sans plus tester tes limites du respectable.





Ft. @Samuel Hohenmann
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